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ber sur lui comme une pluie, l’astra de Brahma, et fit un nouvel effort afin de retirer la roue de son char plongée dans la terre. 4,768.

Le fils de Pândou et de Prithâ ouvrit des pluies de flèches, sur le héros à l’astra de Brahma, et, couvrant son charme par un autre, il le frappa de ses coups. 4,766.

Ensuite le Kountîde, ayant visé l’Adhirathide, envoya un nouvel astra cher au feu, et celui-ci flamboya de splendeur. 4,770.

Karna éteignit le feu avec le charme de Varouna, il couvrit de nuages et de pluies ténébreuses toutes les plages du ciel 4,771.

Sans trouble, le vigoureux Pândouide écarta ses nuées sous les yeux de Râdhéya, avec l’incantation du vent. Brûlant de tuer le fils de Pândou, l’Adhirathide prit une flèche d’une grande épouvante, telle que le feu flamboyant. 4,772-4,773.

Il honora son arc, il encocha ce trait, et la terre vacilla, sire, avec ses bois, ses forêts et ses montagnes. 4,774.

Le vent souilla, soulevant les guérets ; les plages du ciel furent enveloppées de poussière et les lamentations de hélas ! hélas ! éclatèrent dans le firmament parmi les Dieux. 4,775.

Dès qu’ils virent ce trait encoché par le fils du cocher, vénérable Bharatide, les Pândouides, l’âme consternée, tombèrent dans le plus grand accablement, 4,776.

Lancée par le bras de Karna, la flèche à la pointe acérée, d’une splendeur égale à la foudre d’Indra, arrivée au but, entra au milieu des bras de Danandjaya, comme le plus grand des serpents dans une fourmillière. 4,777.

Profondément blessé, vacillant, le magnanime Bîbhatsou,