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Ornement de sa tête, l’aigrette enrichie d’or, des plus rares diamants et des plus riches joyaux, tomba sur la terre, sous le coup des flèches de Dhanandjaya avec ses deux superbes pendeloques. 4,691.

Dans un instant, le Pândouide eut abattu en morceaux, avec des traits, le soleil de sa précieuse et incomparable cuirasse, à laquelle les plus habiles artisans avaient consacré un long temps le travail des plus grands efforts.

Quand il l’eut dépouillé de-sa cuirasse, il le fendit avec colère de quatre dards triomphants, acérés. Blessé par l’ennemi, celui-ci en fut extraordinairement agité, comme un malade, qui souffre de la bile, du phlegme de l’air et de la fièvre. 4,692-4,693.

Dhanandjaya défit à la hâte Karna et le frappa dans les membres de flèches nombreuses, supérieures, acérées, envoyées, lancées de son arc mis en cercle avec action, effort et vigueur. 4,694.

Blessé par ces traits à la pointe affilée, à la terrible vitesse, envoyées par la main du Prithide, Karna brillait comme une montagne, rougie par son métal d’or, qu’elle vomit en des cataractes aux ondes rouges. 4,695.

Puis, Arjouna le perça entre les seins de neuf flèches très-solides au vol droit, faites en fer, empennées d’or, semblables au bâton du Feu ou d’Yama, comme jadis le fils du Feu perfora le mont Kraûntcha. 4,696.

Après que l’Adhirathide eut répandu une multitude de flèches, et qu’il eut montré un arc égal à celui d’Indra, debout sur son char, sa connaissance faiblit, il chancela, seigneur, et, bien profondément blessé, la vigueur de son poing fut brisée. 4,697.

Le noble Arjouna, qui observait le devoir d’un homme