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eut bientôt retiré à la force des bras son char du sein de la terre, où il s’était plongé. 4,083.

Dans cet instant, Karna, le héros distingué parmi les hommes jetant à Dhanandjaya un regard de travers, le blessa de dix flèches aiguisées sur la pierre, dards, qui empruntaient leurs ailes à la queue des paons. 4,684,

Après qu’il eut débuté avec douze oreilles-de-sanglier aiguës et bien décochées, Arjouna lança un nârâtcha, grand, tiré jusqu’à l’oreille et d’une vitesse égale à celle des serpents, 4,685.

Habilement envoyée, lorsque cette flèche, la meilleure des flèches, eut déchiré sa cuirasse, comme si elle rejetait du corps les souffles de la vie, et qu’elle eut bu le sang de Karna, elle entra dans la terre ses ailes ointes de sang.

Irrité par la chute de ces flèches tel qu’un grand reptile, que le bâton fait se mouvoir, Vrisha aux mains agiles décocha des traits tout-puissants comme un serpent, riche de poisons, vomit son venin subtil. 4,686-4,687.

Avant qu’il n’eut fendu Djanârddana avec douze flèches, Karna de blesser Arjouna avec quatre-vingt-dix-neuf dards : de nouveau il l’atteignit avec un trait épouvantable, poussa un cri et se mit à rire. 4,688.

Le Pândouide ne put supporter sa joie, et instruit dans la science des articulations, lui qui avait le courage d’Indra, il le perça dans les membres avec des centaines de flèches et plus : tel Indra jadis accabla dans son conflit Bala de sa vigueur. 4,689.

Alors Arjouna d’envoyer à Karna quatre-vingt-dix traits, semblables au bâton de la Mort : le corps blessé de ces dards, il en fut ému comme une montagne, déchirée par la foudre. 4,690.