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Ces deux héros à la vigueur terrible, Dhanandjaya et l’Adhirathide s’approchèrent l’un de l’autre, comme deux éléphants de l’Himavat, aux défenses accrues, en rut, et poussés par leurs mutuelles fumées. 4,626.

Ils s’avancèrent, lançant leurs pluies de flèches, au bruit des roues, de la corde et de l’arc, tels qu’un nuage, qui heurte un nuage ; ou tels qu’une montagne, qui viendrait donner contre une autre montagne. 4,627.

Ces deux héros à la grande force étaient comme deux montagnes ambulantes, dont les cascades aux sortes variées ont leurs sources accrues et dont les sommets s’augmentent de leurs simples, leurs plantes rampantes et leurs arbres. Frappés de l’un et l’autre côté par de puissants astras,

Terrible était l’approche de ces deux guerriers, telle que fut jadis celle du Virotchanide et du roi des Dieux. Difficile à supporter par les autres et pleine d’un sang acide, elle perçait de flèches les membres des cochers et des chevaux. 4,528-4,520.

Semblables à deux grands lacs profonds aux bords entourés par des essaims d’oiseaux, aux ondes exubérantes de tortues, de poissons, de nymphées et de lotus, ces deux braves aux drapeaux déployés s’approchèrent, comme deux pétales enlevées, que le vent emporte l’une vers l’autre. 4,530.

Tous deux d’un courage pareil à celui de Mahéndra, tous deux semblables à Mahéndra, ces deux héros se frappaient, de même que Mahéndra et Vritra, avec des flèches égales au tonnerre. 4,531.

Dans ce combat aux formes merveilleuses, resplendissant par les chars, les chevaux, les fantassins et les éléphants, aux armes, aux vêtements, aux parures, aux cui-