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flèches de Karna. En effet, je sais que tu es capable de vaincre dans une bataille les trois mondes avec ses êtres immobiles et mobiles, les Gandharvas, les Asouras et les Dieux. Ils sont incapables de iixer leurs regards sur le magnanime Içâna-Sarva-Kaparddi aux trois yeux, terrible, épouvantable : à plus forte raison ne sauraient-ils combattre avec cet auguste. Mais toi, visiblement, tu as gagné par un combat la faveur de Sthânou-Çiva, le Grand-Dieu, la béatitude éternelle de tous les êtres. Les Dieux ont répandu sur toi des grâces. Par la protection de ce Grand-Dieu armé du trident, fils de Prithâ, 4,359-4,360-4,361-4,362.

d Immole Karna, guerrier aux longs bras, comme le meurtrier de Vritra fit mordre la poussière à Namoutchi. Puisse le salut t’environner toujours ! Obtiens, fils de Prithâ, la victoire dans le combat. » 4,363.

« La victoire m’est assurée, Krishna, répondit Arjouna ; il n’y a là aucun doute ; car tu es satisfait, meurtrier de Madhou, toi, qui es le précepteur du monde entier. 4,364.

» Pousse mes chevaux, Hrishlkéça ; lance mon char, grand héros ; je ne m’en irai pas du combat, moi Phâlgouna, sans avoir tué Karna. 4,365.

» Contemple Karna immolé, mis en pièces par mes flèches ; ou tu me verras, Govinda, privé de la vie par ses traits. 4,366.

» Elle est arrivée l'heure de ce terrible combat, la stupeur des trois mondes, que les peuples raconteront tant que durera la terre. » 4,367.

Tandis qu’il adressait ces paroles à Krishna aux œuvres infatigables, il s’avançait rapidement sur son char comme un éléphant rival contre un autre pachyderme. 4,368.