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» Ces soucis divers, qui nous rongeaient dans le palais de Virâta. Tu es enfin la cause de ces chagrins, qui nous ont abreuvés d’après les conseils de Çakouni, du Dhritarâshtride et de Râdhéya. Nous avons connu ces douleurs, jamais les plaisirs. 4,254-4,255.

» Toujours, nous fûmes les victimes de la méchanceté de Dhritarâshtra et de ses fils. » Dès qu’il eut dit ces mots, Vrikaudara, ayant obtenu cette victoire, 4,256.

L’impétueux Bhîmaséna, oint de sang, au comble de la colère, la bouche rougie de ces ondes coulantes, ajouta ces nouvelles paroles en souriant à Kéçava et Arjouna : « Ce combat avec Douççâsana, que vous avez ouï ma bouche vous promettre, est devenu ici une chose vraie ! 4,257-4,258.

» Je donnerai ici un second exemple, un autre témoignage ; j’immolerai Douryodhana comme une victime expiatoire ; je broierai sa tête sous mes pieds, et j’obtiendrai enfin la paix en présence des Kourouides. »

À peine eut-il parlé de cette manière, le magnanime à la force immense, joyeux et les membres humides de sang, poussa un cri d’une voix tonnante et rugit comme le Dieu aux mille regards, quand il eut tué Vritra. 4,259-4,260.

Lorsque Douççâsana eut péri, les grands héros, tes dix courageux fils, pénétrés du puissant poison de la colère, s’enfuirent sur le champ de bataille, et couvrirent de traits, sire, Bhîmaséna à la grande vigueur. C’étaient Nishangi, Kavatchi, Pâçi, Dandadhara, Dhanourgraha, Aloulaupa[1] Saha, 4,261-4,262,

  1. Alauloupas, texte de Bombay.