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rosés de sang, malades, placés dans nn lieu inégal, ne craignez pas ! venez près de moi ! » 4,173.

Quand il vit ton armée rompue sous la force du Prithide, Karna, brandissant son arc, se tint, impatient de tuer l’ennemi. 4,174.

Le meilleur de ceux, qui portent les armes, l’Adhirathide, ayant vu les Kourouides en fuite, réfléchit, soupira et tourna sa pensée à la mort du fils de Prithâ. 4,175.

Puis, lorsqu’il eut fait son arc immense, Vrisha — l’Adhirathide courut de nouveau sur les Pântchâlains sous les yeux de l’Ambidextre. 4,176.

Dans cet instant, les rois de la terre, de qui les yeux ressemblaient au sang, entourèrent Karna des multitudes de leurs traits, comme une montagne est environnée des nuages. 4,177.

Ensuite, ô le meilleur de ceux, qui ont reçu l’existence, des milliers de flèches, lancées par l’Adhirathide, vénérable roi, privèrent les Pântchâlains de l’existence. 4,178.

Alors, ce furent de vastes clameurs,que poussaient les Pântchâlains, frappés de mort par le fils du cocher, qui désirait trouver des amis pour le bien de ses amis. 4,179.

Au milieu des Kourouides nus en fuite par le char aux chevaux blancs, Karnar-l’Adhirathide dispersa les fils des Pântchâlains, comme le vent dissipe une masse de nuages.

Il abattit du char avec ses andjalikas le cocher de Djanamédjaya et tua ses chevaux : il répandit ses bhallas sur Çatânîka et Soutasoma ; il coupa même leurs deux arcs. 4,180-4,181,

Il déchira de six traits Dhrishtadyoumna, et, d’un coup rapide, il coucha mort ses coursiers dans la bataille : et,