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compagnons immolés, et courut avec rapidité vers le char de Dhanandjaya. 4,144.

Alors qu’il vit cette armée en déroute, malade et qui avait perdu la plus grande partie des tiens, Bhîma de s’avancer vers son frère Arjouna. 4,145.

La massue à la main, Vrikaudara, dans cette vaste bataille, dissipa sans fatigue les coursiers à la grande force, reste de ceux, qu’ Arjouna avait immolés. 4,146.

Il lança rapidement sur les hommes, les éléphants et les chevaux sa très-épouvantable massue Dârani, semblable à la porte de la ville Prâkârâdri ou pareille à la bien terrible Kâlârâtri, qui fait sa nourriture des coursiers, des éléphants et des hommes. Il immola, vénérable roi, de nombreux chevaux et cavaliers. 4,147-4,146.

Le Pândouide[1] broya de sa massue les chevaux et les hommes à la cuirasse de fer ; immolés, ils tombaient, en poussant des cris. 4,149.

Mordant la terre avec les dents, ils gisent, baignés de sang, les pieds, les os et la tête rompus, offrant un festin aux troupes de carnassiers. 4,150.

La massue se tint, arrivée à la satiété par la chair, le sang et la graisse, telle que Kâlarâtri, hideuse à voir, lorsqu’elle ronge des os. 4,151.

Quand il eut tué dix mille chevaux et encore plus de fantassins, Bhîma, impatient de colère, courut çà et là, sa massue à la main. 4,162.

Aussitôt que Ventre-de-Loup fut vupar les tiens armé de son pilon, ils pensèrent que c’était Yama lui-même, qui venait à eux d’un pied hâté ; levant le bâton de la mort.

  1. Pândavas, texte de Bombay.