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le moi, Çalya, s’avancerait au-devant d’eux. 4,062.

» Cette forme incomparable, admirable, plus que merveilleuse, ne sera point ainsi long-temps ; elle me sera bientôt ravie, à moi, de qui la joie ne peut venir, souverain de Madra, que d’un combat avec le Pândouide. 4,063.

» J’immolerai ces deux Krishnas et je les coucherai morts dans le combat ; ou c’est moi-même, qu’ils tueront aujourd’hui ! » Dès qu’il eut parlé de cette manière à Çalya, Karna, le meurtrier des ennemis, poussa un cri d’une voix tonnante dans la bataille, comme un nuage.

Salué par ton fils, qui s’approcha et se réunit à lui, il dit à cet éminent Kourouide,àKripa, à Bhodja d’une haute dignité, au souverain du Gândhâra et à son frère mineur,

Au fils de l’Atchârya, au frère putné de lui-même, aux hommes de pied et aux guerriers, montés sur les éléphants : « Arrêtez-les ! Fondez sur l’impérissable et sur Arjouna ! Lancez rapidement sur eux de tous côtés vos flèches, sans craindre la fatigue ! 4,064-4,065-4,066.

» Car il me sera facile, souverains de la terre, d’immoler aujourd’hui ces héros, quand vous les aurez profondément percés de vos traits. » - « Oui ! » répondirent ces plus vaillants des héros, qui se portèrent à la hâte sur Arjouna, impatients de le tuer. 4,067.

Obéissant à l’ordre de Karna, ces vaillants héros de frapper Dhanandjaya de leurs flèches. Mais Arjouna les eut bientôt dévorés dans le combat, comme la grande mer engloutit des rivières et des fleuves aux ondes abondantes.

Les ennemis ne le virent ni encocher, ni tirer ses traits puissants ; les éléphants, les coursiers et les hommes tombaient, déchirés ou tués par les flèches et par les astras de Dhanandjaya. 4,068-4,069.