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bats singuliers, rappelant au courage de tous côtés les guerriers de Pândou. 4,017-4,018.

Le bruit du char du Pândouide éclate dans la bataille, vénérable roi, comme celui d’un grand nuage, dont le fracas ressemble à celui du tonnerre de Çakra. 4,019.

Le Pândouide à l’âme incommensurable, au courage, qui jamais ne se dément, s’approcha au vaste bruit de son char, assurant sa victoire sur ton armée. 4,020.

Dès qu’il vit s’avancer le héros aux blancs coursiers, qui avait Krishna pour cocher, le souverain de Madra dit à Karna, quand il aperçut le drapeau du magnanime :

« Le voici, qui s’avance, détruisant les ennemis dans le combat, ce héros aux chevaux blancs, qui a Krishna pour son cocher ; celui même, de qui tu t’informes, Karna ! 4,021-4,022.

» Ce fils de Kountî se tient, touchant son arc Gândiva. Si tu peux le tuer aujourd’hui, notre salut est assuré.

» C’est toi, qu’il désire atteindre, Karna, lorsqu’il s’approche, immolant les plus vaillants héros. Marche à lui, fils de Râdhâ, déployant une force impossible à soutenir. 4,023-4,024.

» Cette armée Dhritarâshtrienne est déchirée de tous les côtés par la crainte d’Arjouna, de qui les rapides coups détruisent de nombreux ennemis. 4,025.

» S’abstenant de tous les ennemis, Dhanandjaya Be hâte : c’est à toi, qu’il en veut, je pense, attendu qu’il porte droit son corps. 4,026.

» Enflammé de colère, le Prithide ne s’arrêtera point à combattre avec qui que ce soit, quand Vrikaudara est accablé, si ce n’est avec toi, 4,027.

» Lorsqu’il a vu Dharmarâdja sans char et bien profon-