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alors, déchaînant des pluies de flèches, de même qu’un grand vent dissipe les nuages. 3.874.

Ces combattants aux grands arcs, accompagnés[1] de multitudes de chars, s’étant approchés d’Arjouna[1], le blessèrent de leurs flèches acérées. 3,875.

Arjouna, de ses traits, envoya des milliers de chevaux, d’éléphants et de chars au séjour d’Yama. 3,876.

Taillés en pièces dans le combat par les dards, tombés de l’arc du Prithide, ces grands héros s’affaissaient çà et là sous l’impression de la crainte. 3,877.

Arjouna, de ses flèches aiguës, conduisit dans l’habitation d’Yama quatre cents de ces héros fameux, déployant leurs efforts. 3,878.

Écrasés dans le combat par ces traits marqués de différents caractères, abandonnant Arjouna, ceux-ci couraient par les dix points de l’espace. 3,879.

Un grand bruit éclatait du milieu de ces guerriers courant à la tête de l’armée, tel que l’immense fracas des flots, quand ils ont rencontré l’obstacle d’une montagne. 3,880.

Lorsqu’il eut blessé gravement et jeté l’armée en déroute par ses flèches, le Prithide Arjouna, le front tourné à l’ennemi, respectable monarque, s’avança vers l’armée du cocher. 3,881.

Le tumulte de ce guerrier, la face dirigée vers les ennemis, imitait celui de Garouda, quand jadis il abattait son vol sur les serpents. 3,882.

À peine eut-il entendu ce bruit, le vigoureux Bhîmaséna fut comblé de joie, car il désirait voir le fils de Prithâ.

Dès qu’il eut entendu le Prithide arriver, l’auguste Bhî-

  1. a et b Arjounanpahita, texte de Bombay.