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rouides. Tes vœux sont comblés ; tes ennemis mordent la poussière. Puissent croître long-temps ta vigueur et ta vie. »

« Reçois, cocher, de mon âme très-satisfaite, reprit Bhîmaséna, pour les agréables nouvelles, que tu m’apprends, quatorze villages les plus riches, une centaine de servantes et trenté chars, Viçoka, parce que tu m’annonces l’arrivée d’Arjouna. » 3,859-3,860.

Dès qu’il entendit le bruit de son char et son cri de guerre sur le champ de bataille, Arjouna dit à Govinda : « Pousse rapidement les chevaux. » 3,861.

À peine eut-il ouï ces mots d’Arjouna, Govinda lui répondit : « Je vais d’une course accélérée au lieu où se tient Bhîmaséna ! » 3,862.

Les compagnies de fantassins, les éléphants, les chevaux et les chars, irrités et cruels, faisant résonner la terre et les plages du ciel avec le bruit de leurs sabots, des roues, et le sifflement des flèches, s’élancèrent, pour la victoire, au-devant du héros, qui s’approchait, traîné par les coursiers, couleur de la conque ou de la lune, revêtus de filets d’or, de perles et de pierreries, tel que le roi des Dieux, plein d’une colère terrible, s’avança pour le triomphe, sa foudre à la main, impatient de tuer Djambha.

Ce beau combat d’eux et du Prithide fut, auguste roi[1],portant la destruction des péchés, des existences et des corps, comme était celui du Dieu Vishnou, le plus excellent des vainqueurs, avec les Asouras pour la conquête des trois mondes. 3,863-3,864-3,865.

  1. Mârisha, au lieu du moi samâgamau, qui jette dans la phrase un solécisme : texte de Bombay.