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ce glaive, semblable au diamant et qui a l’éclat du soleil, placé au flanc de Djanârddana, qui, les rênes à sa main, se plonge dans l’armée des ennemis. Vois, héros, le tchakra, qui augmente la renommée de Kéçava et qui est toujours honoré par les Yadouides. 3,852-3,853.

» Ces trompes, semblables aux pins à longues feuilles, coupées à de grands éléphants, tombent sous les flèches en rasoir : ils succombent eux-mêmes avec les guerriers, qui les montent, déchirés par les traits de Kirîti, comme des montagnes sous les coups de la foudre. 3,854.

» Vois, fils de Kountî, ce Pântchadjanya de haut prix, couleur de Garouda, le roi des oiseaux, et ce Kaâustoubha, qui flamboyé sur la poitrine de Krishna, et sa guirlande victorieuse. 3,855.

» Pour sûr, ce plus excellent des maîtres de chars, le Prithide, chef de chars, s’avance, dispersant l’armée des ennemis, avec ses chevaux très-précieux, gouvernés par Krishna[1], et couleur des nuages blancs. 3,856.

» Vois les compagnies de fantassins, les chevaux et les chars fendus par les flèches ! Vois comme ils tombent, tels que de grands bois agités par le vent ou Garouda, sous les coups de ton frère mineur, qui a la vigueur du roi des Immortels. 3,857.

» Vois ces quatre cents chars, renversés dans le combat avec les chevaux, avec les cochers, par les longues flèches de Kirîti, ces sept cents éléphants, ces hommes de pied, ces cavaliers et ces chars en grand nombre. 3,858.

» Voici le vigoureux Arjouna, qui, semblable à une planète admirable, s’avance vers toi, immolant les Kou-

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