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côtés avec des fantassins, des chevaux, des chars et des éléphants. 3,822-3,823.

Ils frappèrent de toutes parts avec les multitudes de leurs flèches la grande impétuosité de Bhîma, que ses chevaux rendaient supérieure : en ce moment, le magnanime trancha ces dards, à l’instant qu’ils arrivaient, avec ses principaux traits, ornementés d’or. 3,824.

Ces projectiles à l’empennure d’or tombèrent, coupés en deux et en trois par ceux de Bhîmaséna. Alors, au milieu des plus grands rois, sire, des jeunes guerriers, des chevaux, des chars et des éléphants, que ces flèches avaient frappés, 3,825.

Il s’éleva un bruit effroyable, Indra des rois, comme de montagnes, ravagées par la foudre. Taillés en pièces, ces plus excellents rois des hommes étaient fendus par l’extrême impétuosité des flèches de Bhîma. 3,826.

De toutes parts, ils se précipitèrent sur lui dans le combat, comme des oiseaux sur un arbre, que ses fleurs attirent. Quand ton armée fut arrivée, Bhîma à la vitesse infinie de faire éclater sa vitesse ; 3,827.

Tel, armé de son bâton destructeur, au temps, arrivé de la mort, le Trépas, qui désire incendier et qui apporte la fin à toutes les créatures. Les tiens ne purent supporter, dans ce combat, la fougue excessive de ce héros à l’extrême impétuosité. 3,828.

C’est ainsi qu’à l’heure de finir on ne peut endurer la Mort, qui ravit les créatures et qui s’avance, la gueule ouverte. Le magnanime dispersa épouvantée à tous les points de l’espace, Bharatide, l’armée Bharatienne, consumée de ses flammes dans le combat, dissipée devant lui, comme une masse de nuages s’évanouit au souffle d’un grand vent.