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immola[1] le fils de Karna ; sa tête tomba sur la terre, et sa chûte fit retentir la terre et le ciel. 3,816.

Aussitôt qu’il vit la tête de Soushéna tombée sur la terre, Karna, les formes affligées, coupa de colère, avec ses flèches acérées au tranchant affilé, son drapeau, ses chevaux et son char. 3,817.

Mais Outtamaâudjas de blesser les ennemis avec ses traits acérés et son cimeterre éclatant ; puis, dès qu’il eut frappé les gardes, qui défendaient les derrières de Kripa, il monta sur le char de Çikhandi. 3,818.

Lorsque celui-ci, monté sur son chariot, vit Kripa sans voiture, il ne voulut pas le percer de ses flèches ; mais, le Dronide l’ayant arrêté, il détruisit le char de Kripa, comme une terre devenue poussière. 3,819.

Le fils du vent, Bhîma à la cuirasse d’or, abattit complètement de ses traits aigus l’armée de tes fils ; tel que le soleil, au temps de la saison chaude, quand il est arrivé au milieu de sa carrière. 3,820.

Dans ce carnage tumultueux, qui sévissait en ce moment, seul, environné de nombreux ennemis, Bhîma dit à son cocher dans ce grand combat : « Conduis-moi à l’armée [2] du Dhritarâshtride ! » 3,821.

» Va, cocher, rapidement avec tes chevaux ! Je vais mener vers Yama ces fils de Dhritarâshtra. » Excité par Bhîmaséna, le cocher s’avança vers l’armée de ton fils.

Ventre-de-Loup, redoublant de hâte, avec une terrible vitesse, désirait arriver où était cette armée. Ensuite, les autres Kourouides se portèrent à sa rencontre de tous les

  1. Tchinat, texte de Bombay.
  2. Tchamoûn Dharttarâshtrim, même texte.