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décochées par ton bras, ayant fendu ses articulations, plongent maintenant Karna dans le séjour d’Yama. 3,724.

» Que les souverains de la terre, réduits aux hélas ! hélas ! affligés, troublés, tourmentés par tes flèches, voient aujourd’hui Karna précipité de son char ! 3,725.

» Que ses parents contristés le voient aujourd’hui, ses armes éparses, tombé sur la terre, étendu mort et plongé dans le sang. 3,726.

» Que l’on voie son drapeau, cette grande ceinture d’éléphant, tomber sur la terre, tremblant et tranché par ton bhalla. 3,727.

» Qu’ayant abandonné son char, ornementé d’or et couvert de tes centaines de flèches, Çalya s’enfuie, épouvanté, à la vue de ses combattants immolés. 3,728.

» Que, voyant l’Adhirathide succombant sous tes coups, Douryodhana, ton ennemi, perde toute espérance pour sa vie et même pour le royaume, 3,729.

» Voici les Pântchâlains, qui, ayant désiré d’arracher les Pândouides au danger, ô le plus grand des Bharatides, courent, taillés en pièces sous les flèches aiguës, lancées par Râdhéya. 3,730.

» Les Pântchâlains, les Draâupadéyains, Dhrishtadyounma, Çîkhandî, les fils de Dhrishtadyoumna et Çatânîka le Nakoulide, 3,731.

» Nakoula et Sahadéva, Dourmoukha, Djanamédjarya et le bien vertueux fils de Satyaki, sache qu’ils sont tous au pouvoir de Karna. 3,732.

» Ce bruit épouvantable, que l’on entend, sont les cris de tes parents, fléau des ennemis, ces Pântchâlains, que Karna immole dans la bataille. 3,733.

» Cependant les Pântchâlains effrayés n’ont pas tourné