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la bataille sous les dards, jetés çà et là, de Bhîmaséna ; ce meurtrier des ennemis, il peut donc certainement m’adresser une parole blessante. 3,501-3,502.

» Les sages disent que la force des plus excellents brahmes est dans la parole, et que le kshatrya possède la force des bras. Tu es fort en paroles, tu es même injurieux, Bharatide ; mais tu sais quelle est ma force. 3,503.

» Parce que tu me déchires avec les flèches de ta parole, nous ne savons pas le moins du monde faire ce qui t’est agréable, comme désirent le faire ton épouse, tes fils et toi-même pendant la vie. 3,504.

» Ne fais pas mépris de moi, ô toi, qui partages lacouche de Draâupadî ; c’est pour toi que je repousse les grands héros ; que cette pensée, Bharatide, étouffe en toi le soupçon ; tu es dur, et je ne sais pas le moins du monde ce qui t’est agréable. 3,505.

» La mort de lui-même dans le combat fut prédite, roi des hommes, par Bhîshma, comme une chose, qui devait t’être agréable. Çikhandî, le fils de Droupada, est un héros magnanime ; il immola, défendu par moi, Satyasandha, le véridique. 3,506.

» Je ne reconnais pas ton empire, à cause duquel tu es attaché au mal par les yeux. Tu as commis une faute, aimée des hommes vils, et tu désires vaincre par nous les ennemis. 3,507.

» On est tombé sous tes yeux en de nombreux péchés ; tu as prêté l’oreille à des gens sans vertus. Aimés, bien qu’ils fussent déshonnêtes, tu n’eus pas le désir de les abandonner : et nous sommes descendus tous, à cause de cette faute, dans le Niraya. 3,508.

» Nous ne connaissons rien, qui soit ton plaisir, d’où