Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fendre sa vie, pour empêcher l’enlèvement de toutes ses richesses ou dans l’intérêt du brahme : ces cinq mensonges sont, dit-on, affranchis du Pâtâla. 3,436.

» Celui, qui eut dès l’enfance une telle pensée, observe la vérité. Quiconque a fait de bonne heure la distinction entre la vérité et le mensonge, devient un homme vertueux. 3,437.

» Qu’y a t-il d’étonnant à ce qu’un individu, qui a mérité la science, tout cruel qu’il soit, obtienne une éminente pureté, comme il est arrivé à Valâka pour l’aveugle mort elle-même. 3,438.

» Qu’y a-t-il encore d’étonnant qu’un insensé, qui désire la vertu, mais qui n’est pas instruit, encourre une bien grande faute, comme il est survenu à Kaaûçika au confluent des fleuves ? » 3,439.

« Raconte-moi, Bhagavat, interrompit Arjouna, de manière que je le sache, quels rapports il y a entre Vakâla, les fleuves et Kaâuçika. » 3,440.

« Jadis était un certain chasseur, nommé Valâka, répondit le Vasoudévide ; il tuait contre sa volonté des gazelles, Bharathide, pour la nourriture d’une épouse et d’un fils. 3,441.

» Il soutenait deux vieillards, son père et sa mère, avec d’autres gens, dont il était l’appui. Il trouvait toujours son plaisir dans ses devoirs ; il était véridique, exempt de médisance. 3,442.

» Un jour, sorti pour trouver une gazelle, qu’il n’apercevait nulle part, il vit un carnassier boire de l’eau : c’était un monstre, qui avait remplacé chez lui sa vue absente par le sens des narines. 3,443.

» Alors, il abattit cet animal, qu’il n’avait pas encore