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hommes, abattus de tous les côtés, sous les cadavres entassés de toutes parts. 3,264-3,265.

Le trouble régnait dans la grande armée entière des Pândouides : seul, Karna, le plus excellent des guerriers, tel qu’un feu sans fumée, 3,266.

Resplendissait, fléau des ennemis et tigre des hommes, consumant les ennemis. Battus par Karna, les Pântchâlains avec les Tchédiens, 3,267.

Erraient, la tête perdue, çà et là, comme des éléphants dans l’incendie d’une forêt. Les plus grands des hommes, tigre des mortels, criaient tels que des tigres. 3,268.

Ces hommes criant, effrayés, courant, tremblants, de tous côtés, faisaient éclater, sire, à la tête du combat, une vaste plainte de détresse, comme dans le déluge des créatures. Quand ils les virent battus, vénérable, par le fils du cocher, 3,269-3,270.

Tous les êtres nés en des matrices d’animaux tremblèrent. Taillés en pièces dans le combat par l’Adhirathide, les Srindjayas 3,271.

Éperdus élevèrent mainte et mainte fois des cris vers Arjouna et le Vasoudévide : tels, dans la ville des Mânes, on implore le monarque des morts. 3,272.

Dès qu’il entendit le bruit de ses guerriers, battus par les traits de Karna, Dhanandjaya, le fils de Kountî, dit au Vasoudévide : 3,273.

« Tu as vu décocher ici l’astra bien épouvantable de Bhrigou : vois, Krishna aux longs bras, la force de cet astra ! 3,274.

» il est impossible de paralyser d’aucune manière cet astra dans la bataille. Vois, Krishna, dans ce grand combat l’Adhirathide irrité, qui accomplit un exploit terrible,