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» Sache que ce moment est opportun, vigoureux dompteur des ennemis ; car des milliers de combattants, mis en fuite par les Pândouides, héros, le plus grand des hommes, élèvent maintenant leurs cris vers toi ! » Dès que Râdhéya eut entendu cette grande parole de Douryodhana, 3,255-3,256.

Il dit en riant ces mots au monarque de Madra : « Vois, souverain des peuples, la vigueur de mes bras et la force de mes astras ! 3,257.

» Aujourd’hui j’immolerai tous les Pântchâlains avec les Pândouides ; il n’y a nul doute ! Conduis mes chevaux, tigre des hommes, avec le sourire même de la fort]une. » 3,258.

Aussitôt qu’il eut parlé ainsi, grand roi, l’auguste et l’héroïque fils du cocher prit son antique, son excellent arc Vidjaya ; 3,259.

Il le munit de sa corde, le banda mainte et mainte fois, et se mit à arrêter les combattants, conformément à la vérité et à son serment. 3,260.

Le héros à la grande force, à l’âme incommensurable, de susciter l’astra de Bhrigou : alors, sire, des milliers, des myriades, des millions, des centaines de millions de flèches mordantes sortirent de son arc dans ce grand combat. L’armée Pândouide fut ensevelie sous des multitudes de traits enflammés, aux ailes du paon et du héron ; et l’on ne distinguait plus rien. Une grande clameur de : « Hélas ! hélas ! » fut jetée, souverain des hommes, par les Pântchâlains, 3,261-3,262-3,263.

Accablés dans la bataille par ce vigoureux astra de Bhrigou. La terre était ébranlée, terrible roi, sous les éléphants et les chevaux, tombants par milliers, sous les chars et les