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jour d’Yama. Sans retard, Çakouni sauta à bas de son char, éminent Bharatide, et monta précipitamment dans celui du magnanime Ouloûka, qui, habile dans les batailles, l’emporta rapidement loin de Çaînéya. 3,114-3,115.

Mais Sâtyaki dans le combat, sire, fondit avec légèreté sur l’armée des tiens ; et les divisions furent séparées.

Couverte par les flèches de Çaînéya, ton armée, souverain des hommes, se dispersa rapidement aux dix points de l’espace et tomba, comme un corps sans vie. 3,116-3,117.

Ton fils arrêta Bhîmaséna dans la guerre, et Bhîma réduisit dans un instant ce maître du monde sans drapeau, sans chevaux, sans cocher ni char ; et les armées furent charmées de cette prouesse. Le prince alors se mit hors de la portée de Bhîmaséna. 3,118-3,119.

Toute l’armée de Kourou fondit sur Vrikaudara ; puis, s’éleva un grand bruit de guerriers, qui désiraient lui donner la mort. 3,120.

Après qu’il eut blessé Kripa, Youdhâmanyou trancha lestement son arc ; et le meilleur de ceux, qui manient la flèche, Kripa, de s’armer d’une nouvelle arme. 3,121.

Il abattit sur la terre le drapeau, l’ombrelle et le cocher d’Youdhâmanyou ; et ce grand héros se retira de la bataille. 3,122.

Outtamaâudjas couvrit légèrement de ses traits le terrible Hârddikya au courage épouvantable, comme un nuage couvre une montagne de ses pluies. 3,123.

Ce fut une bataille bien grande, aux formes effrayantes, terrible monarque, et telle que jamais avant je n’en vis une semblable. 3,124.

Kritavarman frappa au cœur, sire, d’un coup rapide,