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» Tu vas obtenir la récompense de l’œuvre criminelle, que tu fis en tuant Naguère Drona ; car ce ne fut point une chose, dont tu aies à te louer. 2,935-2,936-2,937.

» Tu ne sortiras point du combat, insensé, si tu y restes, sans être défendu par le fils de Prithâ : je te dis là une vérité. » 2,938.

À ces mots, l’auguste Dhrishtadyoumna lui répondit : « Mon épée seule te donnera la réponse, qu’elle fit à ton père, quand il déployait ses efforts dans la bataille. Si naguère j’ai tué Drona, infidèle aux devoirs du brahme, 2,939-2,940.

» Comment ne te ferais-je pas mordre maintenant la poussière du combat sous ma valeur ? » À ces mots, grand roi, le généralissime irrité des armées, 2,941.

Le Prishatide blessa le Dronide d’une flèche acérée, supérieure ; et celui-ci, bouillant de colère, sire, couvrit dans ce combat les plages de Dhrishtadyoumna avec des flèches aux nœuds inclinés. On ne voyait nulle part, ni l’atmosphère, ni les plages, ni les combattants, couverts, grand roi, de ses flèches par milliers. Et le Prishatide ensevelit sous ses traits, sire, aux yeux du fils de cocher ; le Dronide, qui brillait de la beauté des batailles. Râdhéya admirable à voir, arrêta seul de tous côtés les Pântchâlains, les Pândouides, les Draâupadéyains et le grand héros Youdhâmanyou-Sâtyaki. 2,942-2,943-2,944-2,945-2,946.

Dhrishtadyoumna dans la bataille coupa l’arc du Dronide ; et celui-ci, rejetant son arme, saisit un nouvel arc.

Leste, dans un clin-d’œil, il dissipa avec ses traits, au milieu de ce combat[1], les dards horribles, pareils à des

  1. Ghorai, texte de Bombay.