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là où se tient Arjouna. Une fois que tu auras obtenu, cocher, au milieu de la bataille, soit Kirîti, soit Bhîmaséna,

» Le bonheur découlera de cette manière pour moi-même : c’est mon opinion bien arrêtée ! » Ensuite le cocher, puissant roi, de s’avancer, hâtant le pas de ses chevaux, vers le lieu où Bhîma au grand arc combattait avec tes guerriers. Dès qu’il vit s’enfuir, vénérable roi, le char de Dhrishtadyoumna, 1,053-1,054-1,055.

Le Gaâutamide le suivit alors, dispersant des centaines de flèches ; et le dompteur des ennemis remplit de vent sa conque trois et quatre fois. 1,056.

Il épouvanta le Prishatide, comme jadis Mahéndra jeta l’effroi dans Namoutchi. Hârddikya arrêta en riant mainte et mainte fois dans la guerre Çikhandî, la mort incomparée de Bhîshma. Attaquant le grand héros des Hridikas, Çikhandî le blessa à l’endroit de la clavicule de cinq bhallas aiguisés. Kritavarman avec colère le perça de soixante flèches ; 1,057-1,058-1,059.

Et le grand héros, sire, trancha en riant son arc avec un seul trait. Aussitôt le vigoureux fils de Droupada saisit un nouvel arc ; 1,060.

« Arrête ! arrête ! » cria-t-il avec fureur à Harddikya. Il lui darda, Indra des rois, quatre-vingt-dix flèches du plus vif éclat, empennées d’or, qui frappèrent ses armes défensives. Dès qu’il vit ces traits immenses tomber au sein de la terre, il coupa entièrement son arc d’un kshourapra bien aiguisé, et blessa avec colère, entre les bras, dans la poitrine, de quatre-vingts flèches, l’archer à l’arc tranché, semblable à un taureau, privé de ses cornes. Furieux des blessures, qu’il devait aux traits aigus, Kritavarman 1,061-1,062-1,063-1,064.