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Comme un vaste kinçouka en fleurs dans la saison du printemps. Sa cuirasse était fendue sous les coups des nârâtchas ; et, dans sa colère, il fendit l’arc de Dhrishtadyoumna. Le souverain de la terre lança sur lui, en se hâtant, huit flèches, sire, au milieu des sourcils. Ces traits, fourbis par l’art de l’ouvrier, enflammèrent son visage, 2,719-2,720-2,721.

De même qu’un lotus en fleurs, sur lequel sont posées des abeilles, désireuses d’en sucer le miel. Dhrishtadyoumna au grand cœur, ayant rejeté cet arc coupé,

S’arma promptement d’un nouvel arc et de seize bhallas. Puis, quand il eut tué de cinq flèches les chevaux de Douryodhana et son cocher, 2,722-2,723.

Il trancha d’un bhalla son arc, ornementé d’or. Le Prishatide coupa, de dix bhallas, le char de ton fils avec son appareil de guerre, son ombrelle, sa lance de fer, son cimeterre, sa massue et son drapeau. Tous les princes virent tranché le drapeau du souverain des Kourouides, son éléphant éblouissant, varié, fait de pierreries et paré de bracelets d’or. Ses frères germains défendirent dans le combat, taureau des Bharatides, Douryodhana sans char, de qui les armes et la cuirasse étaient brisées. Dandadhara, le monarque des peuples, sire, le fit monter sur son char, 2,724-2,725-2,726-2,727.

Et, sans crainte, l’enleva sous les yeux de Dhrishtadyoumna. Lorsqu’il eut vaincu Sâtyaki à la flèche terrible, homicide de Drona, le bien vigoureux Karna, qui partageait les désirs de son roi, s’avança, tournant le front au combat. Çaînéya s’approcha de lui par-derrière et le blessa de ses traits. 2,728 - 2,729.

Il le frappa, Comme un éléphant frappe de près un pa-