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ennemis, Râdhéya couvrit de tous les côtés Bhîma de flèches acérées. 2,501.

Sâtyaki à l’âme incommensurable de harceler, afin de faire son arrière-garde prisonnière, Bharatide, Karna, arrivé près du char de Bhîmaséna. 2,502.

Extrêmement tourmenté par ses flèches, l’Adhirathide s’approcha de lui. Ces deux sages, les plus excellents de tous les archers, lancèrent des traits enflammés et resplendirent. Ces deux héros étendirent au milieu du ciel, Indra des rois, une multitude de flèches terribles, à l’aspect effroyable, rose comme le dos du héron. Nous ne vîmes plus, à cause des flèches lancées par milliers, ni la lumière du soleil, ni les points cardinaux, ni les plages intermédiaires. Toutes les grandes splendeurs du soleil, échauffant au milieu du jour, sire, 2,503-2,504-2,505-2,506.

Furent enlevées par les multitudes de flèches, que lançaient le Pândouide et Karna. Revenus au combat, les Kourouides virent le Soubalide, Kritavarman, Açwatthâman, le fils de l’Adhirathide et Kripa aux prises avec les Pândouides. Ces guerriers accourant élevèrent un bruit violent, maître des hommes, aussi épouvantable que le fracas des mers, gonflées par la pluie. Quand les deux armées, pleines d’une grande ardeur, se virent étroitement engagées l’une avec l’autre dans ce grand combat, elles se firent mutuellement contre-poids. Ensuite, lorsque le soleil fut arrivé au milieu de sa carrière, se déroula un combat (De la stance 2,507 à la stance 2,511).

Tel que jamais on n’en vit un pareil, jamais on n’entendit parler d’un semblable. Les masses de forces, qui s’avançaient lestement vers les masses de forces dans le combat, arrivaient avec vitesse, comme les eaux dans la mer.