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rathide, sous le coup de Bhîmaséna, s’affaissa sans connaissance sur le banc de son char. 2,437.

Dès que le souverain de Madra eut vu ce fils du cocher privé de sentiment, il emmena sur le char à travers le champ de bataille ce Karna, qui avait la beauté des combats. 2,438.

Ce héros vaincu, Bhîmaséna mit en déroute la grande armée du Dhritarâshtride, comme jadis Indra dispersa les Dânavas. 2,439.

« Bhîma accomplit donc, Sandjaya, s’enquit Dhritarâshtra, cet exploit bien difficile, qui renversa Karna auxlongs bras, sur le banc de son char ? 2,440.

« Il suffit de Karna seul pour immoler dans une bataille les Pàndouides avec les Srindjayas ! » m’a dit, cocher, Douryodhana mainte et mainte fois. 2,441.

» Mais, quand il vit Râdhéya vaincu par Bhîma dans le combat, que fit à la suite de ces choses Douryodhana, mon fils ? » 2,442.

Lorsqu’il vit Râdhéya, le fils du cocher, tourner le dos dans le combat, répondit Sandjaya, ton fils, grand roi, tint ce langage à ses frères germains : 2,443.

« Courez vite ! La félicité descende sur vous ! Sauvez Râdhéya du profond danger, où l’a jeté Bhîmaséna ; arrachez-le de cette mer d’infortune, où il est plongé. »

À cet ordre du roi, tous irrités, entraînés par le désir de tuer Bhîmaséna, ils s’approchent de lui, comme des sauterelles volent au feu. 2,444-2,445.

C’était Çroutavat, Dourdhara, Krâtha, Vivitsou, Vikata et Sama, armé du carquois, de la cuirasse et du lacet, Nanda et Oupananda, 2,446.

Doushpradharsha, Soubâhou, Vâtavéga et Souvartchas,