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aux yeux dorés, aux visages pareils à une pleine lune, des rois, qui ne savent pas fuir. 2,184.

» Ces dards ressemblent à de grandes massues ; ils sont imbus de senteurs exquises ; ils font tomber les bras aux traits levés, avec les armes des rois, enivrés pour les combats,

» La langue sortie de la bouche et les yeux de l'orbite, les chevaux avec les cavaliers gisent, tombés, tombants, abattus sur la terre. 2,185-2,186.

» Voici des éléphants immolés avec des formes semblables à des cimes de montagnes ; en voici d’autres, qui marchent, tels que des montagnes ambulantes, déchirés et fendus par le fils de Prithâ. 2,187.

» Des chars, pareils à la ville des Gandharvas et dont les maîtres ne sont plus, tombent comme ces chars des habitants du ciel, arrivés à la fin de la récompense due à leurs bonnes œuvres. 2,188.

» Kirîti sème le plus grand trouble au milieu de l’armée, telle qu’un troupeau de plusieurs milliers de gazelles, épouvantées par un lion. 2,189.

» Les héros Pândouides exterminent tes princes, qu’ils poursuivent, immolant des multitudes de fantassins, de cavaliers, d’éléphants et de chars. 2,190.

» On ne voit pas le fils de Prithâ, caché, comme le soleil par des masses de nuages : on n’aperçoit que l’extrémité de son drapeau ; on entend même le bruit de sa corde.

» Tu verras tout à l’heure le héros aux blancs coursiers, qui a Krishna pour son cocher, qui détruit les ennemis dans le combat ; celui, Karna, sur qui tu prends des renseignements. 2,191-2,192.

» Tu verras à présent les deux fléaux des ennemis, ces tigres des hommes, aux yeux de sang, le Vasoudévide et