Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enlevée de l’Aratta par des brigands, fut indignement outragée, et la jeune fille les maudit : 2,081.

« Parce que enfant et douée d’un frère, j’ai reçu de vous la plus cruelle offense ; à cause de cela, qu’il n’y ait désormais dans vos familles, ni un homme respectable, ni une chaste femme ! 2,082.

» Ne veuillez pas expier ce crime abominable ; et, pour cette impénitence, n’ayez ni fils, ni neveu, qui soient les héritiers de vos biens ! » 2,083.

» Les Kouraviens, accompagnés des Pântchâlains, les Çâlvas avec les Naîmishains, les Koçalains, les Kaças, les Paâundras, les Kalingains, les Mâgadhains 2,084.

» Et les vertueux Tchédiens connaissent le devoir éternel. Les méchants sont répandus en divers lieux ; les Vâhîkas sont pour la plus grande partie sans règle de conduite [1]. 2,085.

» Depuis les Matsyas, ce sont les Kouraviens et les Pântchâlains, qu’on doit présenter aux éloges ; à partir de Nalmisha, ce sont les Tchédiens, qui l’emportent. Les gens de bien, si l’on excepte les Madrakains, observent l’antique devoir ; mais les peuples, situés entre les cinq rivières, sont dépravés. » 2,086.

» Maintenant que tu possèdes ces connaissances, sire, garde le silence dans les entretiens sur le devoir ; sois tel qu’un monarque indifférent, Çalya ! Tu es le protecteur de ce peuple, et comme roi, tu prends la sixième partie de ses vices et de ses vertus. 2,087.

» Cependant, toi, qui participes à ses mauvaises œuvres, tu n’es pas le conservateur de cette région : un roi vertueux

  1. Vâhyanayât, telle de Bombay et commentaire.