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ler avec violence du courage de Phâlgouna ? L’homme, qui vomit des paroles choquantes, est dur et vil ; il ne peut supporter les personnes capables et jette le blâme sur elles. 1,989.

» Je tuerais des centaines de gens semblables à toi ; mais je les souffre avec patience à cause qu’ils sont unis à l’affaire de ces temps ! Tu dis comme un insensé, des choses agréables pour le Pândouide, et tu rabaisses, méchant, ce que je suis capable de faire ! 1,990.

» Tu as l’esprit de travers pour les choses, que je dois faire au sens droit ; tu es un cadavre ; tu es un faux ami ; l’amitié a sept pas à faire. Mais le voici revenu ce temps, où le terrible Douryodhana s’avance vers le combat.

» Moi, je désire le succès de ses affaires ; tu l’estimes, lorsqu’il n’est pas dans l’abandon ; il faut alors que tu l’aimes comme un ami, que tu t’en glorifies, que tu lui inspires de la joie, ou que tu le défendes, que tu lui sois favorable, que tu le félicites. 1,991-1,992.

» Je te dis tout cela, qui vient de moi ; le roi Douryodhana connaît bien ces choses de ma part[1] ; mais toi, en ennemi, tu détruis ce qui est, tu châties, tu diminues ce qui est grand, tu écoutes l’offense[2], tu respires ou tu donnes la mort. 1,993.

» Tu conduis au tombeau de cent manières ordinairement par des sortilèges : tout ce qui est en toi est aussi à moi pour l’intérêt de Douryodhana[2], et pour te faire plaisir, à cause de la renommée, à cause de moi-même, à cause de la pratique de mon devoir[2]. 1,994.

» Je livrerai donc un combat au fils de Pândou et au

  1. Marna, au lieu de sama, texte de Bombay.
  2. a, b et c Commentaire.