Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/623

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans un bois, où il ne tarde pas à devenir grand. 5627.

» L’homme, qui d’abord ne brûle que lui-même, comme un faible tison, grandit ensuite et dévore un empire, quelque grand qu’il soit. 5628.

» Donnez une espérance, dont l’accomplissement exige du temps ; faites naître dans ce temps un obstacle ; dites que l’obstacle vient d’un prodige ou que le prodige vient de cette cause. 5629.

» Que le temps devienne en s’accomplissant un rasoir bien effilé, qui tranche les existences ; et que votre main cachée coupe autour de la face vos ennemis, en leur faisant la barbe. 5630.

» En te conduisant à l’égard des Pândouides et des autres suivant la convenance, prends garde, noble enfant de Kourou, à ne pas te noyer : exécute ainsi l’affaire.

« L’homme, qui jouit de toutes les prospérités, est aussi le meilleur ; » c’est un axiôme. Défends-toi, puissant roi, contre les fils de Pândou : ils sont forts, ces Pândouides, par cela même qu’ils sont les fils de ton frère. Adopte un plan de conduite tel, monarque des hommes, que tu n’aies pas à t’en repentir dans la suite. » 5631-5632-5633.

Après qu’il eut parlé ainsi, reprit Vaîçampâyana, Kanika s’en revint à sa maison, et le chagrin se mit à ronger le cœur du noble Dhritarâshtra. 5634.

FIN DU SAMBHAVA-PARVA
et du
PREMIER VOLUME DE LA TRADUCTION.