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» Annulez avec des caresses et les autres moyens un ennemi, qui se tient sous votre puissance ; mais n’exercez aucune pitié à l’égard du vaincu, qui implore merci.

» On vit de cette manière dans la sécurité, car un ennemi tué ne donne plus d’inquiétudes. Paralysez avec des présents un ennemi et le roi, qui jadis vous a fait du mal. 5553-5564-5555.

» Immolez, dit-on, par tous les côtés de l’ennemi trois, cinq, sept ; coupez toujours dès le principe la racine de l’armée ennemie, et faites-vous ensuite des alliés de tous vos ennemis. 5556.

» Dans un royaume, dont la racine est coupée, tous ceux, dont elle nourrissait la vie, périssent. Comment des branches continueraient-elles à vivre dans un arbre, dont la racine est coupée ? 5557.

» Que l’on applique son attention, qu’on se tienne sans cesse à couvert ; qu’on observe les prises, qu’un autre peut donner sur lui, et qu’on marche toujours avec précaution au milieu des ennemis. 5558.

» Endormez le monde avec des cérémonies devant le feu sacré, avec des cheveux rattachés en gerbe, des vêtements rougis à l’ocre, des peaux d’antilope noire ; ensuite précipitez-vous comme un loup dévorant ! 6559.

» C’est avec la fourche, qu’on purifie l’étable, dit un de ces adages, qui font vivement comprendre les choses. On commence par faire courber les branches avant d’en faire tomber tous les fruits mûrs. 5560.

» Commencer une chose, c’est pour les gens habiles dans le monde, préparer un arbre à rapporter des fruits.

» Portez un ennemi sur vos épaules tant que le moment favorable n’est pas arrivé ; puis, au temps révolu.