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La vertueuse Gândhârî, et Kountî, et toutes les femmes du roi, ô le plus grand des victorieux, et leurs domestiques, et leurs suivantes, 5327.

De monter joyeuses sur les plate-formes comme les femmes des Dieux montent sur le Mérou. Les brahmes, les kshatryas, et tout ce qu’il y avait d’hommes appartenant aux quatre classes, sortirent en foule précipitamment de la ville impatients de voir l’adresse des jeunes princes dans les armes. Dans un instant ces hommes, impatients du spectacle, eurent formé l’assemblée. 5327-5328.

Les fanfares des instruments de musique et la curiosité des assistants agitèrent cette nombreuse affluence comme les flots de la grande mer. 5329.

Alors, vêtu d’une robe blanche, portant le cordon blanc du sacrifice, les cheveux blancs, la barbe blanche, oint d’un onguent blanc et ceint d’une blanche guirlande,

Atchârya, accompagné de son fils, entra au milieu de l’amphithéâtre, comme le soleil, escorté d’Angaraka, fait son entrée dans un ciel sans nuages. 5330-5331.

Ce fort des forts célébra le sacrifice conforme au temps et fit réciter aux brahmes les plus instruits des mantras les prières destinées à gagner les faveurs de la fortune.

Aussitôt après la sainte proclamation faite de ce saint jour de fête, entrèrent des hommes, qui portaient un arsenal de toutes les différentes armes. 5332-5333.

Derrière eux parurent les héroïques princes, enfants de Bharata, les doigts munis du gantelet, les reins serrés de la ceinture, le carquois attaché sur l’épaule, et l’arc à la main. 5334.

Ces Koumâras à la grande vigueur, marchant tous à leur rang d’âge, Youddhishthira à leur tête, firent montre d’une