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Les kshatryas, que la guerre avait rassemblés sur ce champ de bataille, y ont tous reçu la mort. C’est de cette catastrophe, ô deux fois nés, que la contrée a tiré son nom. 284.

On vous a décrit, ô les plus excellents des brahmes, ce lieu charmant et pur ; je vous ai raconté, fidèles anachorètes, tout ce qui a rendu ce lieu célèbre dans les trois mondes. »

« Tu viens de prononcer le mot 'akshâauhinî, répondirent les rishis : nous désirons apprendre de toi, rejeton de Soûta, quelle est sa vraie signification. 285-286.

Dis-nous complètement quelle est la force d’une akshâauhinî en hommes, chars, éléphants et chevaux ; car rien n’est ignoré de toi. » 287.

« Un char, un éléphant, cinq hommes de pied et trois chevaux, c’est là, reprit le Soûtide, ce que les savants appellent une patti. 288.

Une patti, multipliée par trois, est ce que les habiles nomment un sénamoukha, et trois sénamoukhas forment un goulma. 289[1].

Trois goulmas s’appellent un gana et trois ganas une vâhinî. Les experts disent qu’il faut trois vâhinîs pour composer une pritanâ. 291.

Trois pritanâs sont une tchamoû et trois tchamoûs une anîkinî. Les gens instruits distinguent un nombre dix fois plus grand d’anîkinîs sous le nom d’une akshâauhinî. 292.

Les hommes versés dans la justesse des nombres estiment la force en chars d’une akshâauhinî à vingt-et-un mille, plus huit cents, accrus de soixante. Il faut en con-

  1. L’édition de Calcutta saute ici un chiffre ; nous allons faire de même.