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» Indra est le roi des Dieux ; c’est le Dieu suprême : ainsi avons-nous ouï dire à nos maîtres. Il est puissant ; son énergie, sa force est incomparable ; sa splendeur est sans mesure. 4779.

» Satisfait de ma pénitence, il me donnera un fils à la grande force : oui ! il sera plein de vigueur ce fils, qu’il m’accordera ! 4780.

» Il immolera au milieu des combats les hommes et les êtres plus qu’humains. Je cultiverai donc une difficile pénitence en œuvres, en paroles et en pensées. » 4781.

Alors Pândou en délibéra avec les maharshis et le grand monarque, issu de Kourou, imposa à Kountî un vœu de pureté pendant l’espace d’une année. 4782.

Ce héros aux longs bras se tint lui-même sur un seul pied ; il pratiqua une effrayante pénitence, absorbé dans la plus profonde contemplation. 4783.

Par le désir de gagner la faveur du Dieu, souverain des treize Dieux, il endura, Bharatide, les plus ardentes chaleurs du soleil : enfin, au bout d’un temps, qui fut long, Indra se rendit auprès de lui. 4784.

Vâsava lui dit :

« Je te donnerai un fils, célèbre dans les trois mondes et qui saura mener à bonne fin les affaires des brahmes, de ses amis et des vaches elles-mêmes. 4785.

» Je te donnerai un fils éminent, un père du chagrin pour ses adversaires, un fils pour tous ses parents, l’exterminateur de tous ses ennemis. » 4786.

Le vertueux roi, petit fils de Kourou, à qui le magnanime Vâsava lui-même avait tenu ce langage, se rappelant ces paroles de l’Immortel, dit un jour à Kountî : 4787.

« Le souverain du peuple divin est satisfait de toi ; il