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gés et leurs développements ; tu sais les diverses traditions, les Védas et les Angas complètement. 4149-4150.

» Je vois ta constance dans le devoir, ta conduite à l’égard de ta famille, ton élévation dans les malheurs, comme je verrais celles d’Indra même et d’Angiras. 4151.

» Je reprends donc courage en toi, ô la plus forte colonne du devoir : je te confie l’exécution d’une chose ; écoute-la et veuille bien la faire. 4152.

» Mon fils, ton héroïque frère, celui, que tu aimais, mon fils encore enfant est allé dans le Swarga, ô le plus grand des hommes. 4153.

» Voici les deux charmantes épouses de ton frère, les filles du roi de Kâçi, douées de jeunesse et de beauté, les amours de ton frère, noble Bharatide. 4154.

» Engendre, suivant mon ordre, des fils en elles pour la continuation de notre famille : guerrier aux longs bras, veuille bien accomplir ce devoir. 4155.

» Monte sacré sur le trône, gouverne la race de Bharata, unis-toi à des épouses suivant la loi et ne précipite pas tes aïeux dans les enfers ! » 4156.

Sollicité ainsi par sa belle-mère et par ses amis, reprit Vaîçampâyana, le vertueux héros articula ces mots, réponse dictée par la vertu même : 4157.

« Sans nul doute, ma mère, ce que tu dis est le premier devoir ; mais tu sais quelle solennelle promesse m’interdit, à moi, d’être père. 4158.

» Tu sais que c’est le prix, dont j’ai payé ta main : je renouvelle ici, Satyavatî, cette promesse, qui restera une vérité ! 4159.

» Je pourrais abandonner les trois mondes, ou l’empire sur les Dieux, ou quelque chose même de plus