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Bhîshma, le plus excellent des sages, appliqua son esprit à la pensée de marier Vitchitravîrya. 4082.

Il vint à ses oreilles, sire, que les trois filles du roi de Kâçî, belles comme des Apsaras, allaient de compagnie célébrer un swayambara. 4083.

Alors ce prince victorieux des ennemis et le plus habile des hommes, qui possèdent un char, s’en alla dans son char, avec l’approbation de sa belle-mère, à la ville de Vàrânaçî. 4084.

Le fils de Çântanou y vit les princesses et les rois, qui s’étaient rendus là joyeux de tous les côtés. 4085.

Tandis que les noms des rois étaient proclamés de tous les côtés dans l’enceinte, le noble Bhîshma choisit lui-même en ce moment les jeunes filles pour son frère.

Bhîshma, le plus vertueux des ravisseurs, ayant fait monter les princesses dans son char, adressa d’une voix de tonnerre ces paroles à tous les rois : 4087.

« Obtenir, distingué par ses qualités, une jeune fille, après qu’on l’a demandée et qu’habillé de fête on a distribué des présents, selon ses facultés, est l’union recommandée par les sages. 4088.

» Les uns donnent une fiancée pour une couple de bœufs ; les autres, séduits par le récit des richesses du fiancé ; il en est, qui arrachent le consentement par la force ; 4089.

» Ceux-là par un viol de la vierge sans méfiance, ceux-ci l’obtiennent de plein gré ; d’autres épousent suivant les règles en présence du feu. 4090.

» Une illustre et huitième forme de mariage est le swayamvara, aimé des poètes. Les kshatryas vantent, ils épousent la femme, qu’on y enleva de force : « C’est la