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d’une telle beauté, répondit en ces termes à son épouse :

« C’est, femme à la jolie taille, la sublime vache aux yeux noirs, Déesse elle-même, de l’anachorète, fils de Varouna, auquel appartient cette forêt merveilleuse. 3936-3937.

» Le mortel, qui boirait le suave lait de cette vache, nymphe à la taille élégante, vivrait dix mille années, sans voir se faner sa jeunesse. » 3938.

» À peine eut-elle ouï ces mots, la Déesse à la taille charmante, aux membres jolis, répondit, ô le plus grand des rois, à son époux flamboyant de splendeur : 3939.

» J’ai dans le monde des enfants de Manou une amie, fille d’un roi ; elle se nomme Djitavatî ; elle est douée de jeunesse et de beauté ! 3940.

» Illustre dans le monde humain pour la perfection des formes, c’est la fille du sage Ouçînara, le saint roi, enchaîné aux lois de la vérité. 3941.

» Hâte-toi d’amener vers moi cette vache et son veau, que je désire pour elle, Dieu fortuné, accroissement de la vertu, ô le meilleur des Immortels ; 3942.

» Afin que mon amie, ayant bu de son lait, ô toi, qui donnes l’honneur, soit la seule parmi les hommes exempte de maladie et de vieillesse. 3943.

» Veuille bien me faire ce plaisir, illustre et fortuné Dieu : il n’est rien, qui puisse m’être plus agréable d’aucune manière. » 3944.

» À ces paroles, Dyau, voulant faire une chose, qui, fût agréable à cette Déesse, enleva la céleste vache, aidé par le Feu et ses autres frères. 3945.

» Dyau ne pouvait soutenir l’aspect de la douloureuse pénitence, que s’infligeait l’anachorète, il n’en ravit