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» J’avais promis à ces Dieux, que j’observerais cette condition : « Aussitôt venu au monde, avais-je dit, j’affranchirai chaque nouveau-né de la nature humaine ? »

» Les voici donc libérés de la malédiction du magnanime Apava. Adieu ! je m’en vais ; protège ce fils, destiné à de grandes austérités ! 3917-3918.

» Désormais je ferai mon habitation à côté des Vasous : sache que ce fils né de moi t’est donné par la Gangà. »

Çântanou dit :

« Quel est ce personnage, nommé Apava ? Quelle offense les Vasous avaient-ils faite à cet homme, dont la malédiction les força tous à renaître dans une matrice humaine ? 3919-3920.

» Ce jeune enfant, que tu me donnes, il n’habitera pas au milieu des hommes ! Qu’a-t-il fait, qui mérite ce châtiment ? 3921.

» Ces Vasous, qui sont les maîtres de l’univers entier, pourquoi renaissaient-ils parmi les hommes ? Raconte-moi cela, fille de Jahnou. » 3922.

A ces mots, reprit Vaîçampâyana, la Déesse, fille de Jahnou, la Gangâ tint ce langage au roi Çântanou, son époux, le plus grand des hommes : 3923.

« L’anachorète appelé Vaçishtha, que Varouna jadis obtint pour fils, est également nommé Apava, ô le plus vertueux des Bharatides. 3924.

» Son pieux hermitage était situé sur un flanc du Mérou, le roi des montagnes, lieu rempli d’oiseaux et de gazelles, embelli de fleurs en toutes les saisons. 3925.

» Dans ce bois aux ondes, aux racines, aux fruits délicieux, ce Varounide, le plus vertueux des hommes vertueux, noble Bharatide, cultiva la pénitence. 3926.