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Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 167.

» Quand j’eus ouï dire qu’Arjouna avait brisé, avec un seul char, les plus vaillants des miens au temps, où ces magnanimes habitaient le royaume de Virâta ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire.

» Quand j’eus ouï dire que le roi de Matsya avait donné la vertueuse Outtarâ, sa fille, à Arjouna et que celui-ci l’avait acceptée pour son fils ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 168-169.

» Quand j’eus ouï dire qu’Youdhishthira banni, privé de sa famille, dépouillé de toutes ses richesses, n’en possédait pas moins sept armées complètes ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 170.

» Quand j’eus ouï dire que Mâghava-Vâsadéva était venu s’incarner de son âme universelle dans l’intérêt des Pândouides sur cette terre, dont il est, dit-on, la seule énergie ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 171.

» Quand j’eus oui dire à la bouche même de Nârada : « Arjouna et Krishna ne sont pas autres que Nara et Narâyana ; je l’ai vu, à n’en pouvoir douter, dans le monde de Brahma ; » alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire 172.

» Quand j’eus ouï dire que, désirant la paix dans l’intérêt du monde, Krishna s’en était allé chez les Kourouides porter des paroles de paix et s’en était revenu, ayant vu échouer sa mission ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 173.

» Quand j’eus ouï dire que, Douryodhana et Karna