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plus conservé d’espérance pour la victoire. 147-148.

» Quand j’eus ouï dire qu’il avait mené de force Soubhadrâ, la fille de Madhou, à Dwârakâ et que les deux vaillants Vrishnides s’en étaient allés à Indraprastha ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 149.

» Quand j’eus ouï dire qu’Arjouna, armé de flèches divines, avait arrêté le roi des Dieux versant la pluie, et que le feu s’était rassasié à dévorer la forêt Khândava ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire, 150.

» Quand j’eus ouï dire que les cinq fils de Prithâ, accompagnés de Kountî, s’étaient échappés de la maison de laque et que Vidoura s’était joint avec eux pour le bon succès de leurs affaires ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 151.

» Quand j’eus ouï dire qu’Arjouna, ayant percé le but au milieu de l’amphithéâtre, avait conquis Drâaupadî et que les héros Pântchâlas s’étaient réunis aux héros Pândouides ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 152.

» Quand j’eus ouï dire que Bhîmaséna avait étreint dans ses bras le plus vaillant des Mâghadains, Djârasanda, resplendissant au milieu des kshatryas, et l’avait étouffé ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 153.

» Quand j’eus ouï dire que, dans leur conquête du monde entier, les fils de Pândou avaient contraint à la soumission les monarques de la terre et qu’ils avaient célébré le grand sacrifice du râdjasoûya ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire.