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roi, fils de Nahousha. Ma puissance est suprême, sans alternative, inconcevable, comme la cause absolue des êtres ! 3315.

» Je suis le maître à perpétuité de toutes les parties du grand tout sur la terre et dans le ciel : ainsi l’a dit, satisfait de moi, l’Être-existant-par-lui-même. 3316.

» C’est moi, qui verse les pluies dans mon amour du bien des créatures ; c’est moi, qui nourris toutes les plantes comestibles : je ne te dis rien ici, qui ne soit la vérité. »

C’est ainsi, reprit Vaîçampâyana, que le père avec ces paroles douces et tendres consola sa fille, oppressée de ressentiment et tombée dans le désespoir. 3317-3318.

Çoukra dit encore :

« L’homme, toujours capable de supporter les paroles injurieuses de ses ennemis, sache-le, Dévayânî, est vainqueur de ce monde entier. 3319.

» L’homme, qui refrène, comme un cheval, la fougue de sa colère, est appelé des gens de bien un cocher, qui ne tombe jamais embarrassé dans ses rênes. 3320.

» L’homme, qui dompte la colère, au moment qu’elle veut se lever, avec la force d’un cœur impassible à la colère, sache-le, Dévayânî, est vainqueur de ce monde entier. 3321.

» L’homme, qui se dépouille ici-bas, grâce à la patience, de sa colère soulevée, comme un serpent de sa vieille peau, c’est lui, qu’il faut justement appeler un mâle. 3322.

» L’homme, qui enchaîne son ressentiment, qui supporte les paroles insultantes, qui brûlé ne brûle pas, est un vase tout plein de richesses. 3323.

» L’homme, qui pourrait offrir sans jamais se lasser un sacrifice chaque mois durant le cours de cent années, fini-