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À la vue des précieuses richesses étalées çà et là devant ses regards, des chevaux, des éléphants, des vaches, des pierreries, de l’or, des perles, des habits variés, des manteaux, des couvertures, des joyaux, des pelleteries, des voiles, des lits tissus de laine ; à la vue de leur maison, ressemblante aux palais des Immortels et savamment bâtie par Maya avec les magnifiques restes apportés du Vârshaparva ; à la vue de cette prospérité des Pândouides enrichis, alors une bien grande colère, fille de l’envie, naquit au cœur de Souyodhana. Là, comme il se hâtait de sortir, Bhîma se rit de lui en présence de Vâsoudéva, sans plus d’égard que s’il était un homme de bas lieu. Lui, chez lequel abondaient toutes les espèces d’aliments et toutes les sortes de pierreries, il était devenu pâle, jaune, maigre, dit-on à Dhritarâshtra. Ensuite, cédant à sa tendresse pour ses fils, celui-ci permet le jeu ; Vâsoudéva, à cette nouvelle, ressent une vive colère[1]. 130-136.

Quand il eut jeté Vidoura, Drona, Çâradvata, Bhîshma, Kripa dans cette lutte aveugle, où les kshatryas se consumaient l’un l’autre, il n’en eut pas le cœur infiniment satisfait, car il avait ouvert la porte aux contestations, qui viennent à la suite du jeu, et permis l’entrée aux différentes infortunes, qui accompagnent la mauvaise chance. 137-138.

Les fils de Pândou ayant gagné, lorsqu’il vit s’exhaler

  1. Nous en étions ici de cette traduction, quand nous avons eu l’honneur de recevoir une lettre de M. Foucaux. Le digne successeur de notre docte maître, Eugène Burnouf, nous engage à séparer les çlokas et à les chiffrer dans l’intérêt des travailleurs. Nous le remercions de ce bon avis, que nous allons suivre, malgré qu’il nous faille ménager l’espace avec le plus grand soin pour une matière si vaste à renfermer en douze volumes.