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et ce roi, que les plaisirs n’avaient pu rassasier, tint ce langage à Poûrou, son fils : 3178.

« Je te fais mon héritier ; tu es le fils, qui doit continuer ma race : « la race de Poûrou, » dira-t-on, et ce nom associera ma lignée avec ta gloire. » 3179.

Ensuite, roi des rois, après qu’il eut sacré Poûrou sur le trône, dit Vaîçampâyana, et qu’embrassant de grandes macérations, il eut pratiqué sur le sommet d’une montagne une pénitence accomplie, 3180-3181.

Au bout d’un long temps écoulé, il succomba à la mort et mérita le ciel avec son épouse par les mérites du jeûne, qu’ils s’étaient infligé. » 3182.

Djanamédjaya dit :

« Comment Yayâti, qui est mon dixième aïeul, en remontant au Pradjâpati, avait-il mérité la fille de Çoukra, si difficile à obtenir ? 3183.

» Je désire entendre cette histoire avec étendue, homme riche de pénitences : dis-moi successivement, un à un, ceux, par qui fut continuée la famille du roi. » 3184.

« Yayâti, reprit Vaîçampâyana, fut un monarque d’une splendeur égale à celle du roi des Dieux. Je vais répondre à ta demande, Djanamédjaya, et te dire comment jadis il fut choisi par Çoukra et Vrishaparvan ; ou de quelle manière fut amené le mariage d’Yayâti le Nahoushide avec Dévayânî. 3185-3186.

Une rivalité mutuelle pour la domination était née dans les trois mondes des êtres mobiles et immobiles entre les Dieux et les Asouras. 3187.

Dans l’espérance de la victoire, les Dieux choisirent l’anachorète fils d’Angiras pour célébrer chez eux les sacrifices ; mais leurs ennemis appelèrent aux fonctions