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Le Pandit, qui entendit raconter l’avatar des portions de ces Dieux, Gandharvas ou Rakshasas, arrivé au comble de la bonne fortune, ne croule pas au fond des malheurs.

Djanamédjaya dit :

« J’ai ouï de ta bouche complètement, brahmane, l’incarnation ici-bas de ces portions de Dieux, de Dânavas, de Rakshasas, de Gandharvas et d’Apsaras. 2798-2799.

» Je désire encore, brahme, t’entendre me raconter en présence des brahmarshis la généalogie des Kourouides, à partir du commencement, » 2800.

« Il y eut, répondit Vaîçampâyana, il y eut, ô le plus vertueux des Bharatides, un vigoureux défenseur de la terre bornée de quatre extrémités : il se nommait Doushmanta ; c’est lui qui fonda la race des Pâauravas. 2801.

Monarque des enfants de Manou et vainqueur dans les combats ; il a joui du quart entier de la terre et même des pays, qui ont pour manteau la mer. 2802.

Broyant les ennemis, il avait conquis toutes les contrées limitrophes jusqu’aux pays barbares, et reculé ses frontières sur des régions couvertes d’hommes des quatre classes et baignées par des mers, trésor de pierreries. 2803.

Pendant son règne, il n’y eut pas d’homme, qui mît la confusion dans les castes ; pas d’homme, qui exigeât un tribut de l’agriculture ; pas d’homme, qui fût un malfaiteur.

Les hommes, alors qu’il régnait, ô le plus éminent des hommes, goûtant le plaisir dans le devoir, obtenaient à la fois la richesse et la vertu. 2804-2805

Pendant son règne, mon enfant, on ne connut pas la crainte des voleurs, ni la plus faible crainte de la famine, ni même la crainte des maladies. 2806.

Les castes se complaisant chacune dans ses attributions,