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Je t’ai parlé, sire, de la troupe des Apsaras : maintes portions d’elles naquirent sur la terre, suivant l’ordre de Vâsava. 2788.

Seize mille de ces Déités furent, monarque des hommes, les épouses de Vâsoudéva dans le monde des enfants de Manou. 2789.

Sur le sol de la terre, naquit pour la volupté dans la famille de Bhishma la bonne princesse, nommée Roukminî, portion incarnée de Çrî. 2790.

Drâaupadî aux formes charmantes dut sa naissance à une portion de Çatchî : cette jolie vierge naquit du milieu de l’autel dans la famille du roi Droupada. 2791.

D’une taille ni trop petite, ni trop élevée, exhalant le parfum des fleurs du nélumbo, avec de grands yeux de lotus bleu, des cheveux bouclés et très-noirs, 2792.

Douée enfin de tous les caractères de la beauté et semblable à une pierre fine de lazuli, elle agitait en secret le cœur des cinq monarques, fils de Pândou. 2793.

Les Déesses, qui furent les mères des cinq jeunes princes, étaient la Perfection et la Constance, ou Kountî et Mâdrî ; la Prudence naquit fille de Soubala. 2794.

Ici, j’ai terminé, sire, de te raconter les avatars de ces portions des Dieux, des Dânavas, des Gandharvas, des Apsaras et des Rakshasas. 2795.

J’ai exposé devant tes yeux ces rois magnanimes, ivres de la fureur des combats, qui sont nés sur la terre dans la vaste famille des Yadouides, 2796.

Et les brahmes, et les kshatryas, et les Rakshasas. Cet avatar des portions, qui donne la richesse, la gloire, des fils, une longue vie et procure la victoire, doit être lu par une bouche innocente d’invectives. 2797.