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La pensée, qui amenait la Terre, sire, était déjà connue de Paraméshthi, l’être existant par lui-même, grâce à la science nompareille, que lui donnait sa prééminence.

Pourquoi le créateur de l’univers ne saurait-il pas lire, fils de Bharata, ce qui est dans la pensée des hommes, des Asouras et des Dieux ? 2497-2498.

L’auguste maître de la terre, puissant roi, l’origine de tous les êtres, celui, qu’on appelle encore Iça, Çambhou, Pradjâpati, tint à la Terre ce langage : 2499.

« Terre, lui dit Brahma, je vais rassembler ici tous les habitants du ciel pour l’affaire, qui t’a conduite en ma présence. » 2500.

À ces mots, reprit Vaîçampâyana, le Dieu Brahma, le créateur des êtres, congédia la Terre, sire, et donna cet ordre lui-même à tous les Dieux : 2501.

« Engendrez là-bas des fils pour combattre les Démons et soulager la terre, en prenant chacun votre part de son fardeau. » Il dit ; 2502.

Et, rassemblant aussi les troupes des Apsaras et des Gandharvas, Bhagavat leur adresse à tous ces paroles pleines de sens : 2503.

« Enfantez, leur dit Brahma, et engendrez tous, selon vos sexes, comme il vous plaira chez les hommes ! » A ce langage du maître des Souras, Indra et tous les autres Dieux obéissent à sa parole vraie, judicieuse et convenable. 2504.

Ensuite, ayant différé un instant le départ pour la terre des portions d’eux-mêmes, qui devaient s’y incarner de tous les côtés, ils se rendent au Vatkounta chez Nârâyana, l’ineffable meurtrier des ennemis, 2606.

Vishnou à la robe jaune, à la blanche lumière, au