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hauteur des tempes, interrogea le plus vertueux des brahmes dans les termes suivants : 2223.

« Ta révérence a vu de ses yeux, brahme, les Kourouides et les fils de Pândou ; je désire que tu nous dises leur histoire ; 2224.

Comment naquit la division entre ces hommes aux travaux infatigables, et comment se déroula cette vaste guerre, par laquelle fut causée la perte des créatures.

Raconte-moi circonstantiellement, sans rien omettre, ô le plus grand des brahmes, cette querelle de tous mes aïeux, dont le Destin avait égaré les âmes. » 2225-2226.

À ces mots, reprit le Soûtide, Krishna-Dwalpayana dit alors à son disciple Vaîçampâyana assis auprès de lui : « Dis au roi tout ce que tu as recueilli de ma bouche sur la manière, dont jadis est née la division entre les Kourouides et les fils de Pândou. » 2227-2228.

À cet ordre, que lui donnait son gourou, l’éminent brahme se mit à raconter entièrement au monarque, aux prêtres, aux rois, qui l’écoutaient de tous les côtés, cette antique histoire, cette division de Kourou et de Pândou, qui fut la perte de tous. 2229-2230.

« Je commence, dit Vaîçampâyana, en concentrant dans cette pensée mon esprit et mon cœur, par l’hommage, que je dois à mon gourou, à tous les brahmes, aux savantes personnes, qui sont dans cette assemblée.

Je raconterai ensuite complètement ce poème conçu par le sage et magnanime Vyâsa, le maharshi, célèbre sur la terre et dans tous les mondes. 2231-2232.

Tu es digne de l’entendre, sire, ce Bhârata, dont le récit te fut accordé ; et le tremblement des lèvres de mon gourou excite en outre mon esprit. 2283.