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suivant les règles, fit entendre à la demande du roi Djanamédjaya, le poème du Mahâ-Bhârata aux sujets divers. Je désire entendre, suivant la règle dit Çàaunaka, cette narration sainte 2203-2204.

» Du maharshi inspiré, narration aussi grande que l’océan de l’âme. Raconte-la moi, ô le meilleur des hommes de bien, car je ne suis pas rassasié, petit-fils de Soûta. » 2205.

« Eh bien, reprit le Soûtide, je vais t’exposer depuis son commencement le Mahâ-Bhârata, cette grande et sublime narration, qui s’est formée dans la pensée de Krishna-Dwaîpâyana. 2206.

Écoute-moi te la dire toute jusqu’à la fin : en m’invitant à raconter, tu fais naître une vive joie dans mon cœur.

À la nouvelle qu’on avait initié Djanamédjaya pour le sacrifice des serpents, le savant anachorète Krishna-Dwaîpâyana se rendit auprès de lui. 2207-2208.

Aïeul des Pandouides, la jeune Kâlî l’avait conçu de Parâçara, fils de Çaktri, et lui avait donné le jour dans une île de l’Yamounâ. 2209.

À peine il était né que cet enfant à la vaste renommée accrut aussitôt son corps par la seule puissance de son désir et il se mit à lire le Véda, les Védântas et les Itihâsas.

Personne n’approche de lui pour la pénitence, la lecture des Védas, les observances, le jeûne, la gloire des enfants et l’inspiration. 2210-2211.

Ce brahmarshi Vyâsa, pur, enchaîné à la vérité, grand poète, illustre, ayant la vue du passé et de l’avenir, divisa en quatre le Véda, qui d’abord n’en formait qu’un ; il eut pour fils Pândou, Dhritarâshtra, Vidoura, et propagea ainsi la postérité de Çantanou à la gloire immaculée. 2212-2213.