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» Parvenus à leur but et maîtres de la sublime ambroisie, tous les Dieux se rendirent chez l’aïeul suprême des créatures, mon frère à leur tête. 2076.

» Les Dieux avec le roi Vâsouki de supplier tous le Dieu, qui est né dans un lotus : « Que cette malédiction n’ait pas son effet ! » 2077.

» Tu vois à tes pieds, dirent les Dieux, le roi des serpents, Vâsouki, consumé de chagrin à cause de sa race. Comment, vénérable, n’en serait-il point ainsi ? elle est sous la malédiction d’une mère ! » 2078,

« Djaratkârou est l’épouse, répondit Brahma, qui sera donnée à Djaratkârou. De ce mariage doit naître un brahme, qui affranchira les serpents de la malédiction. »

» D’après cette parole, qu’il entendit lui-même, Vâsouki, le roi des serpents, m’a donnée à ton magnanime père, ô toi, qui ressembles à un Immortel. 2079-2080.

» Tu es né dans mon sein avant la mort de Parîkshit et quand le jour du sacrifice n’était pas encore venu ; mais voici le temps arrivé ; veuille bien nous sauver de ce péril ! 2081.

» Daigne sauver de ce brasier mon frère lui-même ! Que je n’aie pas été donnée inutilement pour le salut de mes proches au sage, qui fut ton père ! Quelle est ta pensée, mon fils ? » 2082.

Astîka, reprit le Soûtide, répondit ; « Oui ! » à sa mère. Puis, il adressa au serpent Vâsouki, consumé de chagrin, ces mots, qui partirent lui rendre la vie : 2083.

« Je t’affranchirai de cette malédiction, ô le plus grand des serpents : cette parole est une vérité, et c’est à toi, que je l’adresse, Vâsouki à la grande âme ! 2084.

» Que ton âme soit tranquille, serpent ! Ce danger