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eut été une seconde lune, d’un courage inébranlable, d’une parole sincère, aimé de Çrî, ses peuples étaient gras et contents. 1944.

» Le roi, ton illustre père, Djanamédjaya, fut le disciple de Çâradwata pour la science de l’arc : aimé de Govinda, il fut également aimé de tout l’univers. Ce puissant héros fut engendré au sein d’Outtarâ par Abhimanyou après la mort donnée aux Kourouides[1] : c’est pour cela qu’il fut nommé Parîskhit[1]. Il fut attentif, habile en tout ce qui regardait l’intérêt ou le devoir des rois et comblé de toutes les qualités. 1945-1946-1947.

» Il fut docte, prudent, cultivateur de la vertu, il vainquit les organes des sens et triompha des six péchés capitaux : prince d’une intelligence supérieure, il fut le plus grand des hommes versés dans les traités de la politique. 1948.

» Ton père gouverna soixante années ces peuples ; ensuite, il descendit au tombeau, jetant l’affliction au cœur de tous les sujets. Alors, tu succédas légitimement à ce roi, le plus vertueux des hommes. 1949.

» Tu recueillis ce sceptre, que la race de Kourou tient depuis des milliers d’années ; et tu fus sacré après lui, tout enfant que tu fusses, roi de tous les êtres. » 1950.

Djanamédjaya dit :

« Il n’y eut jamais dans cette famille un roi, qui ne fit le bonheur de ses peuples et qui ne leur fût cher, ayant surtout devant ses yeux les exemples de ses aïeux, tous livrés à de grandes choses. 1951.

» Comment mon père, taillé sur leur modèle, a-t-il

  1. a et b Parikshînéçou Kourouçou… Parîkshit.